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samedi 5 mai 2018

Mon parcours ludique :




Né en 1965, ma fascination pour la « fantasy » en général (et pour les dragons en particulier) remonte à mon enfance, et en particulier à la vision de La Belle au bois dormant version Disney. J'étais littéralement subjugué. Par la suite, ce style d' histoires sur lesquelles j'avais du mal à mettre un terme précis, n'a cessé de compter parmi mes favorites. Je me délectais de versions enfantines des récits arthuriens, des films à effets spéciaux (on disait « trucages » à l'époque ) de Ray Harryhausen, des adaptations en BD de l'Odyssée, des aventures BD de Tarzan dans la préhistoire ou face aux hommes-fourmis, de Conan le barbare, des héros costumés de Strange et de certains Bob Morane, surtout ceux du « Cycle du temps ». Bref, je développais un imaginaire propice à l'immersion dans le jeu de rôle.

En 1977, la découverte de La Guerre des étoiles constitua pour moi une sorte d'épiphanie et il en fut de même quatre ans plus tard avec Métal Hurlant : le film, je devins boulimique de tous ces « mauvais genres » et avec Métal Hurlant, le magazine, je reçus plein de nouvelles pistes à exploiter, aidé en cela par la fréquentation régulière de feu la librairie Malpertuis de Bruxelles et de Tropica BD (maintenant intégré à BD World) à Charleroi. Rien d'étonnant donc que je me sois précipité sur la « boite rouge » de Donjons et Dragons dans le catalogue « Belgique-loisirs », les figurines Ral Partha et surtout Citadel, ainsi que sur les « Livres dont vous êtes le héros » au tout début de mon parcours ludique (en tant que rôliste, car, enfant, j'étais déjà un assidu des jeux de société (Embuscade, Stratego, Colditz...).

En 1985, j'entame à Liège mes études de bibliothécaire, c'est là aussi que je commence à jouer régulièrement et intensivement, non seulement à D&D, mais aussi à l'Appel de Cthulhu, et, plus tard, à Star Wars. La regrettée boutique spécialisée Neoludic et la revue Casus Belli contribuant grandement à ma culture « rôlistique ». Dans ma « période liégeoise », j'étais avant tout joueur, tant en cercle réduit qu'en club, cela va changer avec mon retour dans mes terres hennuyères et mon entrée dans la vie professionnelle.

1991, bibliothécaire à Fleurus, je renoue rapidement avec d'anciennes connaissances qui sont en manque de maître de jeu. Je commence alors à quasi exclusivement me consacrer à la maîtrise, comme c'est encore le cas aujourd'hui. Au bout d'un moment, ayant envie de renouveler le panel de mes joueurs, bon nombre d' »anciens » ayant succombé à l'attrait de Magic, je m'engage auprès de novices dans une Maison de Jeunes du coin (celle de Tamines pour ne pas la nommer). Cet engagement, va déboucher sur la création du club/atelier « Belles et Brutes » qui perdurera durant quelques années. J'y vivrai quelques-unes de mes plus belles expériences ludiques et humaines. C'est également à ce moment que je vais être sollicité pour travailler dans une boutique spécialisée en jeux de toutes sortes (Vidéo, rôle, figurines, plateau...) : Microludic. Je vais relever le challenge et, durant deux années, je serai avec bonheur vendeur durant les weekends et les vacances. Entre temps éclate « l'affaire Dumas » qui m'amènera à organiser avec Belles et Brutes, une journée de réflexion dont naîtra la FBJS (Fédération Belge des Jeux de Simulation). Je serai un temps administrateur et délégué extérieur de cette même FBJS, poste qui me permettra de rencontrer certaines de mes idoles comme, entre autres, Croc et Didier Guiserix, rédac' chef historique de Casus Belli (c'est mon côté « groupie »).

Le début des années 2000 marque pour moi un net recul dans ma pratique du jeu de rôle. pour des raisons tant personnelles que professionnelles et surtout médicales, j'ai du restreindre énormément de choses et me désinvestir dans pas mal de domaines. Néanmoins, je continuerai à pratiquer l'initiation à ce loisir qui m'est cher dès que possible, mais plus sur une base régulière. En 2003, j'entreprends des études complémentaires d'animateur socioculturel et mon stage porte sur la mise sur pied d'un club de jeux à Philippeville. C'est une réussite qui m'amène en 2005 à être engagé, avec les jeux de rôle et de simulation comme cheval de bataille, par la commune de Lobbes.

Collectionnant les problèmes de santé depuis 2007, j'ai quitté la vie professionnelle mais, depuis quelques années, je rejoue aussi régulièrement que je le peux, avec des joueurs venus de différentes périodes de mon parcours ludique et des nouveaux. Je suis essentiellement maître de jeu et je maîtrise surtout les diverses éditions de D&D , Les Chroniques Oubliées , Star Wars D6, Dungeon World et l'Appel de Cthulhu.

L'an dernier je suis retourné à La Guilde de l'Opale Noire, club que j'avais fréquenté dans les années 90, qui est maintenant installé à Farciennes, en un lieu où, n'ayant ni voiture ni permis, je peux malgré tout me rendre en bus. j'y ai d'abord redécouvert le plaisir d'être joueur, mais l'envie d'y maîtriser m'a vite repris.

Mes 35 années de jeu m'ont fait lire : beaucoup de romans bien entendu, mais surtout une mine d'ouvrages documentaires, ce qui m'a apporté, je le dis sans vantardise aucune, une culture et une érudition dans bien des domaines comme la géographie, l'histoire, les sciences... Elles m'ont aussi permis d'entretenir efficacement ma mémoire et ma capacité en calcul mental. C'est encore grâce au jeu de rôle que j'ai appris cette langue merveilleuse qu'est l'Anglais, quasi en autodidacte ! Pendant un moment, m'a passion m'a même fait vivre, quand j'étais vendeur en boutique ! Mais surtout, le jeu de rôle m'a permis de rencontrer des gens formidables venus d'horizons très divers sur le plan socioprofessionnel. C'est ce partage avec d'autres qui constitue à mon sens l'atout de ce loisir, surtout si on le pratique en club. Songez que j'ai dans mes camarades de jeu un facteur, un banquier, un artiste gothique, des biologistes, des informaticiens, des éducateurs sociaux, un électricien, des étudiants, des fonctionnaires, des enseignants, un avocat, un policier... et j'en oublie. Certains sont des connaissances agréables, mais d'autres sont devenus des amis proches et tous me sont chers...



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